Paix

Quand l’entier du sentier se révèle à mes pas,
Que mes flancs sont portés par ceux plus grands que moi,
Que mes yeux et ma tête se tournent où il faut voir,
Alors la paix s’étire et partout se miroire.

L’accroissement inspire mes gestes de lenteur
– Et chantent à l’unisson et ma voix et mon cœur.
C’est le temps des moissons qui cueillent à l’automne
La patience gorgée du jus qui s’abandonne.

La lumière sourit à mon soleil d’enfant,
Partout elle me fait face et se montre parent,
Partout je reconnais l’absence de ses traits
Quand son amour nourrit ma bouche de son lait.

 

Version manuscrite :