Et quoi d’autre que l’encre bleue
Pour ouvrir un espace blanc ?
Pour voir le temple silencieux,
Bâti de mon esprit vacant.
J’attends d’entendre l’inouï
Comme une enfant qui a confiance,
Qui, par avance dit toujours oui
A l’inconnu qui la fiance.
Coque vide et passive,
Je suis le théâtre où se joue
L’oeuvre lointaine et excessive
A laquelle mon être se voue.
Je suis le terrain sidéré
Des mouvements qui se déplacent ;
Les lignes métamorphosées
Dessinent le ciel qui me remplace.