Soudain, sous l’eau, j’apparais : éphémère.
Les souvenirs de l’éternelle paix passent,
Dans ma bulle, je connais l’atmosphère,
Mais le Souffle étouffe dans cet espace.
Encapsulée dans ce sous-marin,
Je suis revenue à moi, esseulée,
L’air que les sirènes connaissent bien,
Je le chante à présent, divisée.
Mes mains embrassent toute la mer ensemble,
Mais mes poumons se noient de la Source,
Cachée de la lumière, je tremble :
D’ici, je ne vois pas la Grande Ourse.
A chaque seconde, la naissance du monde,
A chaque minute, l’univers en rut,
Une pluie d’étoiles descendent en ronde,
Et, pour les humains, c’est comme une chute.