Mes pas comblent le précipice
Qui suspendait tous mes élans.
La matière vers moi se hisse,
C’est la terre en tremblement.
Le sol à mes pieds se chaussure,
Il me prouve avec ses mains.
La boue chaude se lasure,
Et sillonne le chemin.
Comme ces montagnes qu’on déplace,
Chimie des impensables unions,
Je marche avec la terre grâce
À mes souliers de fusion.
Mon talon plante sa semence,
C’est le commencement du monde,
Planète pleine qui avance
Et peu à peu devient ronde.
