Quand le souffle entre dans l’air
Calme des premiers âges,
Il parle le seul langage
Que les enfants tiennent des mères.
Elles chantent dans les particules,
La tendre haleine de l’univers.
Dans le grand Vide, le grand Repère
C’est leur amour qui articule.
Dans le silence, le son se lance,
Donne le ton, donne la rime.
Le bras est lent quand il imprime
Comme au mouvement sa danse.
Chante la chanson des berceaux
Qui, dans l’espace inabouti,
Couvre, par ta voix convertie,
La dense amande de son manteau.
Version manuscrite :
